Murasaki Ainochi

De toutes les apparences qu’elle aurait pu choisir, Murasaki a choisi celle-ci, une femme jeune et belle. Quoi de plus étonnant pour un démon comme elle que de vouloir revêtir une enveloppe se rapprochant de la perfection. Son corps ne présente aucun défaut apparent. On la croirait sculptée dans de cristal tellement ses traits sont fins et délicats, mais cela est trompeur, car elle est loin d’être cassable en mille éclats comme le cristal. Svelte, vous ne trouverez sur elle aucune graisse en trop, mais plutôt un corps bien entretenu. Elle n’est cependant pas squelettique et rachitique, sa taille fine aboutie sur des hanches fortes et attirantes et sa poitrine reste de taille raisonnable. Son teint est pâle, mais pas autant que celui des vampires, dont l’éternelle jeunesse l’inspire dans son choix d’apparence. Son visage aux traits fins, mais marqués est encadré par une tignasse de cheveux frisottés. Ils sont bruns foncés se rapprochant fortement du noir charbon. Ses oreilles pointues ne sont jamais visibles, cachées sous sa chevelure. Ses yeux sont comme deux rubis qui brillent près d’une flamme, parfois très sombres et d’autres fois aussi vifs que le feu. Ses lèvres pulpeuses cachent une dentition presque humaine, mais digne d’un vampire. Deux petits crocs aiguisés attendent leur prochaine victime dans un éclat resplendissant. Ses mains agiles prennent parfois la monstrueuse apparence de griffes, grâce au pouvoir démonique de changer son apparence à sa guise, elle n’en abuse cependant pas. Murasaki ne déteste pas se parer de bijoux en tout genre, tant qu’ils ne la gênent pas dans ses mouvements et qu’ils ne l’affaiblissent pas. Elle porte le plus souvent des robes de couleur sombre mettant en valeur son corps, mais préférera de porter des pantalons si elle doit se battre ou voyager, en plus d’une légère armure noire mélangeant cuir et plaques.
Sous son apparence originelle Murasaki prend la forme d’un démon à la peau verdâtre dont le corps est orangé par endroit. Elle ne porte pas de vêtement à proprement parler, mais certaine partie de son anatomie sont recouvertes de filaments dorés aussi dur que du métal. Ce qui lui procure une sorte de protection et d’habit. Les traits de son visage et de son corps restent les mêmes, seul deux cornes recourbées ornent son crâne. Les griffes qu’elle revêt parfois volontairement sont alors toujours présentes sur ses mains. Elle ne prend cette forme que lorsqu’elle est trop épuisé pour maintenir l’autre en place, ou lorsque nécessaire.

« Ils n'ont qu'une seule mission : faire ce que leur dit de faire leur Maître. » ~ Ce rôle est simple et c’est ce que Murasaki tente d’accomplir dans le mieux. Elle est donc avant tout une démone dévouée à l’élu et soumise à ses supérieurs. Jamais elle ne discutera un ordre lui venant directement de l’élu, ce qui n’est pas toujours le cas pour les demandes des démons qui lui sont supérieurs. Elle connait sa place parmi son peuple et ne manquera pas de le rappeler à qui de droit. Elle fait preuve de caractère et de sang-froid presque en tout temps et ne se découragera pas dans les situations les plus pénibles. Mura est souvent froide et indifférente envers les autres, elle n’a aucun scrupule à faire couler le sang innocent et n’éprouve encore moins de remords. La seule chose qu’elle craint vraiment est de décevoir l’élu, elle en est peut-être un peu trop aveuglée. Son dévouement est tel qu’elle ne compte pas l’amitié et l’amour dans ses priorités. Elle perçoit l’amitié comme une simple formalité qui peut s’avérer utile au besoin, quant à l’amour, c’est un mot qui reste bien abstrait dans son esprit et dont elle ignore le sens réel. N’avoir jamais expérimenté, ni comprit le sens du mot la rend peut-être naïve, mais son caractère l’en a bien préservé jusqu’à ce jour. Elle fait preuve d’une loyauté sans équivoque, ce qui la rend facilement manipulable si vous arrivez à l’amadouer, ce qui n’est pas une chose facile. Murasaki trouve chez les vampires un certain charme, la jeunesse éternelle et ce penchant pour le sang vont bien avec sa personnalité, c’est pourquoi elle revêt une enveloppe qui leur ressemble un tantinet. Une autre chose qui fascine la démone est les sirènes. Elles sont pour elle un grand mystère avec leurs queues de poisson et leur habileté à vivre sous l’eau. En la présence d’une sirène Murasaki perd ses moyens et devient totalement obnubilée par elle. Elle arrive cependant à se contrôler si elle n’a pas le temps de faire mumuse avec elle, son sens des priorités prenant le dessus.

Confiée aux soins d’une nourrisse dès sa naissance, Murasaki n’eut que très peu de contact avec ses géniteurs depuis son enfance. Ce fut à peine s’ils lui avaient donné un prénom. Seul un souvenir froid et amer lui reste en mémoire de ces êtres sensés lui avoir donné la vie et l’aimer moindrement. Elle ne se souvient que de bref moment passé avec eux, le plus souvent pour de simples formalités. C’est sans doute ces modèles qui lui ont inculqué sans trop s’en apercevoir ce caractère froid et distant. Mais la démone ne se plaint pas de cette absence familiale, qu’elle comble avec sa nourrisse, une femme possédant un caractère semblable au sien. Cette femme élèvera Murasaki comme sa propre fille, ne lui laissant que très peu de répit dans son éducation. Ainsi la jeune démone fut instruise sur de nombreuses choses, à commencer par le respect de ses supérieurs. C’est sans doute grâce à cette femme que Murasaki est aussi dévouée aujourd’hui. Petite elle avait déjà cette motivation et en grandissant elle ne fit que s’accentuer, servir l’élu, elle n’avait que ça en bouche ou presque. Vient l’âge où elle put quitter Foreoh et voir le monde de ses propres yeux, Murasaki fit la rencontre de plusieurs peuples, dont les vampires dont elle fut presque immédiatement charmée par leurs apparences et leurs particularités. Elle s’émerveillait de voir comment ils vivaient, mourraient, et se nourrissaient, elle prit même goût quelques temps à vivre parmi eux. Elle adopta une apparence qui leur était proche et ne s’en défit plus, même une fois qu’elle ait quittée ce peuple. Ses périples l’amenèrent également à rencontrer des sirènes, créatures aquatiques dont elle n’arrive pas à saisir la subtilité et dont elle en fait une fixation. Il lui ait souvent arrivée d’avoir recours à des « expériences » sur ces créatures, lorsqu’elle en avait l’occasion, tuer ne la chagrinant aucunement. Maintenant adulte, Murasaki se concentre sur la tâche dont elle s’est toujours acquittée, qui sait où cela la mènera.